Du numérisme juridique à l’humanisme numérique
M. Mekki. Du numérisme juridique à l’humanisme numérique, in Mélanges en l'honneur du doyen Didier Guével. LGDJ. À paraître.
L’humanité : voilà probablement le mot qui caractérise le mieux le doyen Didier Guével, au singulier comme au pluriel.
Au pluriel, car Didier Guével a consacré toute sa carrière à naviguer dans ces humanités, comme les marins naviguaient dans la mer de la Bretagne de son enfance. En premier lieu par la voie du droit bien évidemment, dont il a une connaissance intime et générale. À cet égard, Didier Guével est un juriste à l’ancienne, un juriste complet, ayant enseigné et écrit dans toutes les branches du droit civil mais également dans toutes celles du droit commercial. Un juriste à l’ancienne, mais également un juriste de son temps, qui s’est toujours intéressé aux thèmes d’actualité, aux thèmes exotiques, aux nouveautés, comme en témoigne plus récemment son appétence pour les robots et l’intelligence artificielle. Un juriste curieux, en somme, ce qui l’a conduit, au-delà du droit, à s’intéresser à l’ensemble du champ des sciences humaines et sociales, à l’ensemble de ces humanités que traversent – au sein des Lettres, de l’Histoire, de la philosophie, et de l’Art (notamment contemporain, qu’il affectionne tant) – les mêmes tensions que celles qui animent la matière juridique, avec une érudition peu commune. Didier Guével est un intellectuel complet.
Humanité également au singulier. Car cette curiosité, cette érudition, cette technique, ne seraient rien sans ce supplément d’âme dont parlait Bergson, et qui caractérise si bien Didier Guével. Plus encore que ses écrits, que ses monographies et manuels, que son petit lexique ou que ses innombrables articles et notes de jurisprudence, ce sont ses étudiants et ses collègues qui racontent le mieux l’homme qu’est Didier Guével. Ayant dévoué toute sa carrière à l’Université – presque exclusivement à l’Université Paris 13 hormis quatre années mémorables au Havre – il a été un pédagogue hors pair, formant des générations d’étudiants, qui en gardent un souvenir vivace et ému.
Mais ce sont surtout ses collègues, c’est-à-dire ses amis, qui gardent de lui le souvenir d’un être délicieux, délicat, franc, amusant, spirituel, avec lequel ils ont noué, au fil des ans, et par-delà les mers et les océans, des liens inébranlables.
Ce sont autant de témoignages que représentent les contributions réunies dans cet ouvrage, comme une ode à cette et ces humanité(s), réunissant ses collègues et amis de toutes origines et tous horizons.
Ce contenu a été mis à jour le 22 avril 2021 à 17 h 06 min.